Les veaux manquent sur les marchés
Le creux des vêlages se fait sentir plus fortement cette année, sous l’effet combiné des épizooties (FCO, MHE) et de la baisse structurelle du cheptel laitier. Les intégrateurs peinent à s’approvisionner, et les prix s’envolent, atteignant des niveaux records dans toutes les régions et catégories.
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Bien que le creux des vêlages se soit atténué ces dernières années, les épidémies combinées de FCO (fièvre catarrhale ovine) et de MHE (maladie hémorragique épizootique) accentuent aujourd’hui le recul des naissances.
Cette forte baisse des volumes trouve également sa source dans celle du nombre de vaches laitières, ainsi que dans la généralisation des croisements des femelles dont les veaux ne sont pas destinés à être conservés, afin d’en améliorer la valorisation.
Les intégrateurs n’ont d’autre choix que d'augmenter les prix pour limiter les volumes exportés. Depuis le début de l’année, les tarifs ont fortement progressé, battant des records semaine après semaine. En cinq mois, les prix des bons veaux laitiers de 50 à 55 kg sont passés de 185 à 350 €.
La tendance reste positive cette semaine, avec des intégrateurs qui ne peuvent couvrir leurs besoins pour les sorties de novembre. Cela devrait entraîner des niveaux de prix très élevés sur le marché de la viande de veau, au risque d’impacter la consommation.
Sur les marchés de l’Ouest, les bons lots de veaux prim’holsteins de 50-55 kg se négocient entre 330 et 350 €, voire jusqu’à 370 € pour les plus lourds destinés à l’exportation. Les normands suivent une tendance similaire, avec de bons sujets prisés pour l’élevage qui approchent les 400 €.
Dans le Sud-Est, le creux des vêlages en race montbéliarde ne permet pas de répondre à une demande pour l'exportation encore soutenue, notamment vers l’Espagne, ou à la demande pour l’engraissement en France.
Les cours restent fermes sur les places de Bourg-en-Bresse, Saint-Laurent-de-Chamousset ou La Talaudière, où les engraisseurs manquent de veaux fariniers. Les sujets standards d’engraissement légers se vendent entre 280 et 330 €, les lots convenables entre 350 et 420 €, et les bons sujets lourds pour l’exportation entre 450 et 500 €.
Les croisés laitiers de conformation moyenne (R et O) s'échangent dans la même gamme tarifaire que les montbéliards. Les plus légers atteignent les prix des laitiers. Le marché est souvent très actif, porté par une forte demande italienne, notamment pour les croisés montbéliards ou blanc bleu R, qui se valorisent couramment entre 450 et 550 €.
Les bons mâles croisés U s’échangent entre 580 et 650 €, voire 680 à 750 € pour les extras. Quant aux bons mâles limousins, peu nombreux, leurs prix atteignent des niveaux de valorisation de 700 à 800 €.
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